Saturday 17 October 2015

Moïse Katumbi Chapwe (ou Moïse Katumbi d’Agnano), ce nouveau héros de l’occident peut-il être une alternative crédible à Kabila?

Moïse Katumbi Chapwe (ou Moïse Katumbi d’Agnano), ce nouveau héros de l’occident peut-il être une alternative crédible à Kabila?




Depuis un certain, la nouvelle de l’empoisonnement de Moïse Katumbi circule en RDC et y fait jaser les Congolais. Certains d’entre ceux-ci y voient une main noire du pouvoir alors que des observateurs valident l’hypothèse d’une manœuvre orchestrée par Moïse Katumbi lui-même pour en tirer des dividendes politiques inavoués.

A l’analyse de nombreux observateurs, Moise Katumbi chercherait à plus faire parler de lui et s’affiche de plus en plus comme une personne désireuse de briguer la magistrature suprême. A l’approche des élections, valident-ils, des ambitieux choisissent chacun sa méthode pour devenir l’épicentre de l’actualité. Ils s’étonnent aujourd’hui que le Gouverneur du Katanga monte sur la piste de la danse à l’opposition en mal d’idées pour remporter les elections.

Il se trouve que plusieurs jours déjà le groupe théâtrale de la manipulation du Gouverneur du Katanga et Président du TP Mazembe alimente des soupçons sur l’empoissonnement de Moïse Katumbi. Aux dernières nouvelles, celui-ci est admis dans un hôpital de Londres pour des soins intensifs. Une mascarade à la Tshisekedi, aux yeux d’observateurs, qui peine à persuader les Congolais de plus en plus moins dupes.

Un dossier bien constitué et resté extrêmement confidentiel durant le voyage du gouverneur Moise Katumbi à Washington ficelé peut être avec du fil blanc et ayant l’épaisseur d’un bottin belgo-américain que les amis belges ont conseillé au Président Sassou Nguesso dans les coulisses à Washington de soutenir la candidature de celui-là. Selon cette source, Moïse Katumbi fait effectivement des exploits dans sa région du Katanga. D’où des scenarios devaient être montés pour son élévation. L’affaire expulsion des Congolais via l’opération « Mbata ya bakolo » surgie subitement juste après le départ du secrétaire d’Etat americain Mr John Kerry de la RDC en mai dernier.

Ces mêmes Belges voulaient encore semer le chaos au Congo comme ce fut le cas à l’époque après l’indépendance avec le Premier-ministre P. Lumumba et comme c’est le cas à chaque fois que la RDC se trouve en voie de l’émergence. La mise en scène théâtrale orchestrée par Katumbi n’a montré que le projet d’un homme assoiffé du pouvoir qui veut devenir calife à la place de calife.

 Pourtant derrière Moïse, il y a les dossiers George Malta Forrest et Dan Gertler, deux gros poissons « pilleurs » de la RDC qui, à eux seuls, apportent des garanties nécessaires et suffisantes au congrès américain pour accompagner celui qui fait la pluie et le beau temps dans le Katanga tel une vraie pieuvre à multiples têtes.


Pour sécuriser et pérenniser leur business, les deux-là jurent que par Moïse Katumbi qui, d’après leurs affirmations, gèrerait la RDC comme sa région et son équipe de football. Et ils pourront avoir la main mise sur lui au profit de ces conglomérats de multinationales mafieuses…

Moïse Katumbi, d’après l’indiscrétion d’un de ses proches, exulte à l’idée de voir leur chef prendre les commandes de la RDC, via ces grands lobbyistes qui fourmillent autour de lui. Ils tablent tous sur 2016 au pire, 5 ans plus tard. Mais la carte de 2016 est plus que probable.

Avant qu’il ne devienne gouverneur, Moïse Katumbi, était un homme d’affaires. Quand Thierry Michel a sorti son film sur Moïse Katumbi, cela lui a créé beaucoup de problèmes. Moïse Katumbi est la face visible de l’iceberg. Des prédateurs invétérés derrière Moïse Katumbi, il y en a au Congo par centaines. Nous avons effectivement de nombreux compatriotes qui vident le Congo de ses richesses, et qui mettent leur argent, à l’extérieur. Et c’est cet argent qui nous revient resservi comme dons, comme aides, et qui devient une dette pour le pays et les générations futures. Moïse Katumbi est l’arbre qui cache la forêt de la prédation, telle qu’elle se passe au Congo.

Le gouverneur de la riche province minière du Katanga est à la tête d’une discrète société panaméenne créée fin 2006, dont Marianne Belgique révèle pour la première fois l’existence. Moïse Katumbi aurait-il abrité, dans ce véhicule occulte au nom évocateur, les 60 millions de dollars amassés en seulement 18 mois grâce à un deal minier pour le moins suspect?

«Un personnage complexe, un équilibriste même…» Après lui avoir consacré deux documentaires, le cinéaste Thierry Michel résume ainsi la personnalité de Moïse Katumbi, l’actuel gouverneur du Katanga en République démocratique du Congo. A 49 ans, ce métis né d’une mère congolaise et d’un père juif séfarade, règne sur cette riche et instable province minière depuis son élection – triomphale – en janvier 2007.

Quelques mois plus tôt, en juillet 2006, Katumbi était devenu le champion national des voix de préférence. Au scrutin législatif, cette fois, en tant que candidat du PPRD, le parti du président Joseph Kabila. Lors de ses campagnes «à l’américaine», financées sur fonds propres, Katumbi a toujours affiché un soutien indéfectible au président. Il est vrai qu’il lui doit son retour au pays, en juillet 2003, après son exil précipité par la chute de Mobutu en 1997.

Des crimes lui sont associés en novembre 2004 dans l’affaire deal avec Anvil Mining. Ils ont tué plus de 70 personnes, selon les Nations Unies, raconte le Centre canadien pour la justice internationale (CCJI), un organisme financé par l’ONU qui travaille avec des victimes et cherche à traduire en justice les auteurs de crimes impunis. Anvil, dont la mine Dikulushi était située à 50 km de la contre-offensive, a admis avoir fourni un soutien logistique aux FARDC, sous la forme de véhicules et de transport aérien.»

Cette opération a-t-elle des ramifications au Panama? Marianne est en mesure de révéler que Moïse Katumbi a créé dans ce paradis fiscal sud-américain, le 13 novembre 2006, une société offshore dénommée GKMIC S.A., dont il est également le président (voir les statuts de GKMIC ici). Le nom de cette offshore rappelle furieusement la Gécamines, voire la contraction phonétique de Gécamines et MCK. Cette offshore est toujours en vie aujourd’hui, d’après le registre des sociétés panaméennes. Le jackpot minier de Katumbi y serait-il logé?

Il aurait plusieurs identités, outre celle de Moïse Katumbi Chapwe. Au Panama, il s’est enregistré sous le nom de Moïse Katumbi d’Agnano, une identité «secondaire» qu’il utilise dans certains contextes. Pour brouiller les pistes? C’est sous ce nom qu’il apparaît, en décembre 2006, sur un document d’Euroz Securities recensant les vingt premiers actionnaires d’Anvil Mining (une partie de ses droits miniers lui a été payée par Anvil sous forme d’actions). Il en est alors le huitième actionnaire avec 1,1% des titres.

Son rival Jean-Claude Muyambo, ancien bâtonnier de Lubumbashi et ex-ministre, avait par ailleurs affirmé, en septembre 2013, que Moïse Katumbi avait ouvert un compte sous cette même identité alternative en 2003, à la banque Belgolaise, ancienne filiale de BNP Paribas Fortis aujourd’hui fermée. Mais l’adresse fournie par Katumbi dans les statuts de GKMIC – 8 avenue Mahenge à Lubumbashi – confirme définitivement, si besoin était, que la panaméenne lui appartient bien: il s’agit de l’adresse à laquelle sa société de transports « Hakuna Matata » est domiciliée…

Les deux autres administrateurs de GKMIC – Ultra MegaDevelopment S.A. et Fairfax Invest Corp. S.A. – sont de discrètes et sulfureuses offshores basées aux îles Vierges britanniques, autre havre d’opacité et de clémence fiscale. Sulfureuses, car ces deux «sociétés de paille» ont été citées en lien avec un homme d’affaires colombien arrêté à Panama en 2008, puis extradé à New York en 2010 pour blanchiment d’argent de la drogue. Il a plaidé coupable.

En 1997, Katumbi est contraint à l’exil, d’abord en Zambie puis en Afrique du Sud à la chute de Mobutu. En Zambie, Katumbi travaille notamment dans le commerce d’émeraudes et noue des liens étroits avec feu le président Frederick Chiluba.

Lorsqu’en 2001, Joseph Kabila prend les rênes du pays, il donne, en 2003, son feu vert présidentiel pour le retour au pays de Katumbi, un feu vert orchestré par ce dernier. L’irrésistible ascension de Moïse peut alors commencer.

Richard LUMUMBA

Source: Alterinfo.net
 

No comments:

Post a Comment